La mue du Faune
« La plasticité c’est le fait que le changement vient avant l’être, il n’y a pas d’abord une identité fixe puis des transformations, mais la transformation prime sur la fixité […] ça veut dire que le façonnement vient avant l’être. »
Catherine Malabou, La plasticité au soir de l'écriture, Dialectique, destruction, déconstruction (variation I), éditions Léo Scheer, 2005
Faisant remonter des couches de ma mémoire profonde quelque chose d’inattendu, qui s’ouvre, qui se fend, et échappe à sa condition. La mue du Faune est une aspiration : celle de sortir d’un soi-même pauvrement fantasmé vers une réinvention comme autre que soi. Sans sexe, dénaturée, qui a donné naissance à quelque chose dont l’essence nous échappe encore.